L’ATTACA est une association professionnelle composée des travailleuses et travailleurs du milieu communautaire au Québec. Ces travailleuses et travailleurs œuvrent dans différents secteurs de l’action communautaire et de l’action communautaire autonome, notamment en santé et services sociaux, éducation, famille, défenses des droits, etc.
L’adhésion à l’Alliance se fait sur base individuelle des travailleuses et travailleurs.
Une seule travailleuse ou un seul travailleur d’un organisme peut donc adhérer à l’Alliance.
L’adhésion à l’Alliance est de nature confidentielle.
L’Alliance porte une vision et une approche féministe de la situation des travailleuses et travailleurs du communautaire, en respect des critères de l’action communautaire et de l’action communautaire autonome.
À noter
Il y a actuellement, selon le Comité sectoriel de main-d’œuvre de l’économie sociale et de l’action communautaire, environ 72 000 travailleuses et travailleurs dans le milieu communautaire au Québec. Il s’agit d’un secteur d’emploi important, dont les emplois sont majoritairement occupés par des femmes. C’est un secteur d’emploi plus important, en termes de nombre, que l’agriculture (58 000) et la foresterie réunis (12 000).
La mission principale de l’Alliance consiste à promouvoir et à défendre les intérêts économiques, professionnels et sociaux des membres qu’elle représente et s’exerce dans le respect des valeurs fondamentales d’égalité, de solidarité, de justice sociale, de liberté, de démocratie, de coopération et d’autonomie.
Les objectifs de l’Alliance sont :
*Syndicalisme :
Mouvement ayant pour objectif de grouper des personnes exerçant une même profession en vue de la défense de leurs intérêts.
*Selon le dictionnaire Larousse
Document
Bien que la question des conditions de travail dans le communautaire pose des problèmes depuis longtemps, l’année 2018 a été dans le milieu communautaire, une année de convergence des préoccupations sur cette question. En effet, un peu partout au Québec on a vu la question des conditions de travail du communautaire être au cœur de mobilisations et de réflexions du milieu.
Presque tout a fait l’objet d’une médiatisation.
2018 : Une année marquante
Réalisation d’un sondage sur les conditions de travail à Montréal (fait par les organismes : Au bas de l’échelle, Centre de formation populaire et le RIOCM).
Campagne de sensibilisation de la TROC-Montérégie sur les conditions de travail dans le communautaire :
Déclaration publique des travailleuses du communautaire de la région de Québec (une initiative du ROC 03) : Épuisement et précarité chez les travailleuses et travailleurs communautaires; une situation insoutenable!
Participation à la campagne « Engagez-vous pour le communautaire », manifestation nationale pour l’amélioration des conditions de travail des Québécoises et Québécois, incluant celles des organismes communautaires.
Marches des travailleuses du communautaire organisée par le ROC Estrie dans le cadre du 1er mai 2018.
Présentation des résultats d’un sondage sur les conditions de travail et journée de réflexion sur le sujet.
Enquête salariale des organismes communautaires autonomes du secteur de la santé et des services sociaux (Enquête de la Coalition des TROC en collaboration avec le CSMO-ESAC) pour documenter la réalité du marché du travail au sein des organismes communautaires et de faire connaître un portrait réel de la situation).
Recherche sur les conditions de travail dans le communautaire (Recherche du RQ-ACA, en partenariat avec le GIREPS, la Fédération des associations de familles monoparentales et recomposées du Québec (FAFMRQ), le Comité sectoriel de main-d’oeuvre de l’économie sociale et de l’action communautaire et Au Bas de l’Échelle.
Parution d’un texte de Céline Métivier, agente de recherche au RQ-ACA dans la revue Nouveaux chaires du socialisme de l’automne 2018 sur la question des conditions de travail dans le milieu communautaire. Un extrait de ce texte est paru dans Le Devoir.
Tout ceci démontre qu’il y a une réelle nécessité d’agir sur la question des conditions de travail dans le communautaire. Unissons-nous, partageons nos préoccupations et développons des solutions collectives!
Les conditions de travail
– Selon le CSMO-ESAC*, le salaire horaire moyen est de 18,54 $/h.
Plusieurs salaires offerts côtoient de près le salaire minimum.
Il y a un écart de 6,40 $ de l’heure entre le salaire moyen du communautaire et le salaire horaire moyen au Québec qui est de 24,94 $ (1). Les travailleuses du communautaire ne gagnent donc que 74 % du salaire horaire moyen.
– Les travailleuses et les travailleurs n’ont généralement pas un régime de retraite ou de REER collectif.
Régime de retraite des groupes communautaires et de femmes : Seulement 7 016 personnes sont membres du fonds de retraite du communautaire (2) sur les 72 000 qui y travaillent (i.e. moins de 10 %).
– Selon le CSMO-ESAC*, seulement 38 % des groupes offrent un régime d’assurance collective à leurs salariées.
– Plusieurs travailleuses et les travailleurs vivent des périodes de chômage économique.
1. Gouvernement du Québec, Institut de la statistique, http://www.stat.gouv.qc.ca/statistiques/profils/comp_interreg/tableaux/tra_remuneration.htm. Site consulté le 9 octobre 2018.
2. Régime de retraite des groupes communautaires et de femmes, http://regimeretraite.ca/site/a-propos/. Site consulté le 24 octobre 2018.
Dans le milieu communautaire, les conditions de travail reposent sur les ressources financières de l’organisme ou sur le bon vouloir des conseils d’administration/directions. On y note régulièrement une grande disproportion entre les conditions de travail offertes et les exigences liées à l’embauche. Même si les conditions sont très disparates d’un organisme à l’autre, les travailleuses n’ont pas les conditions salariales ou normatives qu’elles méritent dans 100 % des cas.
Certaines personnes affirment que les travailleuses et travailleurs du communautaire sont chanceux de faire un travail qu’ils aiment et qu’il est donc normal d’y gagner moins cher que dans le réseau ou que dans d’autres secteurs d’emploi. Cet argument ne tient pas la route; des travailleuses et travailleurs de différents secteurs sont passionnés par leur travail et ont pourtant de bonnes conditions, les joueurs de hockey professionnels aiment aussi leur travail!
Pour l’ATTACA, l’amélioration collective des conditions de travail et de vie des personnes qui œuvrent dans le milieu communautaire passe par la responsabilisation de l’État : « La bonne porte, c’est l’État. Que l’État assume ses responsabilités de donner des subventions qui couvrent de bons salaires ».
Qui sont les travailleuses et travailleurs du communautaire?
* Comité sectoriel de main-d’œuvre en économie sociale et en action communautaire (CSMO), Fait saillant, enquête 2015.
** Relais femmes, Pour que travailler dans le communautaire ne rime plus avec misère, octobre 2005.
Aux travailleuses et travailleurs
L’Alliance vise l’amélioration des conditions de travail salariales et normatives des travailleuses et des travailleurs du communautaire. De meilleures conditions permettraient notamment de réduire le stress lié aux finances personnelles et à la maladie et d’accéder à une retraite décente.
Aux organismes communautaires, aux directions et aux conseils d’administration
Les gains que fera l’Alliance auprès des gouvernements auront des répercussions positives sur la gestion interne des organismes et sur les services et activités de l’organisme. En effet, des meilleures conditions de travail amélioreront le climat de travail, la stabilité des équipes et la rétention du personnel. Pour les directions d’organismes, ce sera une grande économie de temps et d’énergie.
D’ailleurs, le milieu communautaire est et sera affecté, comme plusieurs secteurs d’emplois, par la pénurie de main-d’œuvre que l’on observe au Québec. On peut penser que de meilleures conditions de travail permettraient une plus grande attraction et une meilleure rétention du personnel.
Aux regroupements
Les regroupements régionaux et nationaux pourront se concentrer davantage sur leur mission, le financement à la mission et le soutien à leurs membres. L’Alliance sera un allié supplémentaire dans la lutte pour un meilleur financement puisqu’il sera impossible d’améliorer les conditions de travail sans améliorer le financement.
À la communauté
Comme le souligne Jean-Pierre Deslauriers, auteur du livre Travailler dans le communautaire*, « les employés qui profitent de meilleures conditions de travail sont plus en mesure de donner un rendement accru et de mieux travailler avec la communauté ».
Vouées à la pauvreté?
Bien qu’ayant souvent la « vocation », les travailleuses et les travailleurs du communautaire méritent d’être reconnus pour leur travail et d’être soutenus en conséquence. On fait souvent le parallèle entre le « missionnariat » des travailleuses du communautaire et les communautés religieuses. Pourtant, les religieuses qui ont donné leur vie pour aider les plus démunis sont soutenues toute leur vie par leur communauté, même quand elles ne sont plus en mesure de travailler, ce qui n’est malheureusement pas le cas pour les travailleuses du communautaire. Leur vocation les mène dans bien des cas à une retraite sous le signe de la pauvreté.
L’ATTACA est une association professionnelle composée des travailleuses et travailleurs du milieu communautaire au Québec. Ces travailleuses et travailleurs œuvrent dans différents secteurs de l’action communautaire et de l’action communautaire autonome, notamment en santé et services sociaux, éducation, famille, défenses des droits, etc.
L’adhésion à l’Alliance se fait sur base individuelle des travailleuses et travailleurs.
Une seule travailleuse ou un seul travailleur d’un organisme peut donc adhérer à l’Alliance.
L’adhésion à l’Alliance est de nature confidentielle.
L’Alliance porte une vision et une approche féministe de la situation des travailleuses et travailleurs du communautaire, en respect des critères de l’action communautaire et de l’action communautaire autonome.
À noter
Il y a actuellement, selon le Comité sectoriel de main-d’œuvre de l’économie sociale et de l’action communautaire, environ 72 000 travailleuses et travailleurs dans le milieu communautaire au Québec. Il s’agit d’un secteur d’emploi important, dont les emplois sont majoritairement occupés par des femmes. C’est un secteur d’emploi plus important, en termes de nombre, que l’agriculture (58 000) et la foresterie réunis (12 000).
La mission principale de l’Alliance consiste à promouvoir et à défendre les intérêts économiques, professionnels et sociaux des membres qu’elle représente et s’exerce dans le respect des valeurs fondamentales d’égalité, de solidarité, de justice sociale, de liberté, de démocratie, de coopération et d’autonomie.
Les objectifs de l’Alliance sont :
*Syndicalisme :
Mouvement ayant pour objectif de grouper des personnes exerçant une même profession en vue de la défense de leurs intérêts.
*Selon le dictionnaire Larousse
Document
Bien que la question des conditions de travail dans le communautaire pose des problèmes depuis longtemps, l’année 2018 a été dans le milieu communautaire, une année de convergence des préoccupations sur cette question. En effet, un peu partout au Québec on a vu la question des conditions de travail du communautaire être au cœur de mobilisations et de réflexions du milieu.
Presque tout a fait l’objet d’une médiatisation.
2018 : Une année marquante
Réalisation d’un sondage sur les conditions de travail à Montréal (fait par les organismes : Au bas de l’échelle, Centre de formation populaire et le RIOCM).
Campagne de sensibilisation de la TROC-Montérégie sur les conditions de travail dans le communautaire :
Déclaration publique des travailleuses du communautaire de la région de Québec (une initiative du ROC 03) : Épuisement et précarité chez les travailleuses et travailleurs communautaires; une situation insoutenable!
Participation à la campagne « Engagez-vous pour le communautaire », manifestation nationale pour l’amélioration des conditions de travail des Québécoises et Québécois, incluant celles des organismes communautaires.
Marches des travailleuses du communautaire organisée par le ROC Estrie dans le cadre du 1er mai 2018.
Présentation des résultats d’un sondage sur les conditions de travail et journée de réflexion sur le sujet.
Enquête salariale des organismes communautaires autonomes du secteur de la santé et des services sociaux (Enquête de la Coalition des TROC en collaboration avec le CSMO-ESAC) pour documenter la réalité du marché du travail au sein des organismes communautaires et de faire connaître un portrait réel de la situation).
Recherche sur les conditions de travail dans le communautaire (Recherche du RQ-ACA, en partenariat avec le GIREPS, la Fédération des associations de familles monoparentales et recomposées du Québec (FAFMRQ), le Comité sectoriel de main-d’oeuvre de l’économie sociale et de l’action communautaire et Au Bas de l’Échelle.
Parution d’un texte de Céline Métivier, agente de recherche au RQ-ACA dans la revue Nouveaux chaires du socialisme de l’automne 2018 sur la question des conditions de travail dans le milieu communautaire. Un extrait de ce texte est paru dans Le Devoir.
Tout ceci démontre qu’il y a une réelle nécessité d’agir sur la question des conditions de travail dans le communautaire. Unissons-nous, partageons nos préoccupations et développons des solutions collectives!
Les conditions de travail
– Selon le CSMO-ESAC*, le salaire horaire moyen est de 18,54 $/h.
Plusieurs salaires offerts côtoient de près le salaire minimum.
Il y a un écart de 6,40 $ de l’heure entre le salaire moyen du communautaire et le salaire horaire moyen au Québec qui est de 24,94 $ (1). Les travailleuses du communautaire ne gagnent donc que 74 % du salaire horaire moyen.
– Les travailleuses et les travailleurs n’ont généralement pas un régime de retraite ou de REER collectif.
Régime de retraite des groupes communautaires et de femmes : Seulement 7 016 personnes sont membres du fonds de retraite du communautaire (2) sur les 72 000 qui y travaillent (i.e. moins de 10 %).
– Selon le CSMO-ESAC*, seulement 38 % des groupes offrent un régime d’assurance collective à leurs salariées.
– Plusieurs travailleuses et les travailleurs vivent des périodes de chômage économique.
1. Gouvernement du Québec, Institut de la statistique, http://www.stat.gouv.qc.ca/statistiques/profils/comp_interreg/tableaux/tra_remuneration.htm. Site consulté le 9 octobre 2018.
2. Régime de retraite des groupes communautaires et de femmes, http://regimeretraite.ca/site/a-propos/. Site consulté le 24 octobre 2018.
Dans le milieu communautaire, les conditions de travail reposent sur les ressources financières de l’organisme ou sur le bon vouloir des conseils d’administration/directions. On y note régulièrement une grande disproportion entre les conditions de travail offertes et les exigences liées à l’embauche. Même si les conditions sont très disparates d’un organisme à l’autre, les travailleuses n’ont pas les conditions salariales ou normatives qu’elles méritent dans 100 % des cas.
Certaines personnes affirment que les travailleuses et travailleurs du communautaire sont chanceux de faire un travail qu’ils aiment et qu’il est donc normal d’y gagner moins cher que dans le réseau ou que dans d’autres secteurs d’emploi. Cet argument ne tient pas la route; des travailleuses et travailleurs de différents secteurs sont passionnés par leur travail et ont pourtant de bonnes conditions, les joueurs de hockey professionnels aiment aussi leur travail!
Pour l’ATTACA, l’amélioration collective des conditions de travail et de vie des personnes qui œuvrent dans le milieu communautaire passe par la responsabilisation de l’État : « La bonne porte, c’est l’État. Que l’État assume ses responsabilités de donner des subventions qui couvrent de bons salaires ».
Qui sont les travailleuses et travailleurs du communautaire?
* Comité sectoriel de main-d’œuvre en économie sociale et en action communautaire (CSMO), Fait saillant, enquête 2015.
** Relais femmes, Pour que travailler dans le communautaire ne rime plus avec misère, octobre 2005.
Aux travailleuses et travailleurs
L’Alliance vise l’amélioration des conditions de travail salariales et normatives des travailleuses et des travailleurs du communautaire. De meilleures conditions permettraient notamment de réduire le stress lié aux finances personnelles et à la maladie et d’accéder à une retraite décente.
Aux organismes communautaires, aux directions et aux conseils d’administration
Les gains que fera l’Alliance auprès des gouvernements auront des répercussions positives sur la gestion interne des organismes et sur les services et activités de l’organisme. En effet, des meilleures conditions de travail amélioreront le climat de travail, la stabilité des équipes et la rétention du personnel. Pour les directions d’organismes, ce sera une grande économie de temps et d’énergie.
D’ailleurs, le milieu communautaire est et sera affecté, comme plusieurs secteurs d’emplois, par la pénurie de main-d’œuvre que l’on observe au Québec. On peut penser que de meilleures conditions de travail permettraient une plus grande attraction et une meilleure rétention du personnel.
Aux regroupements
Les regroupements régionaux et nationaux pourront se concentrer davantage sur leur mission, le financement à la mission et le soutien à leurs membres. L’Alliance sera un allié supplémentaire dans la lutte pour un meilleur financement puisqu’il sera impossible d’améliorer les conditions de travail sans améliorer le financement.
À la communauté
Comme le souligne Jean-Pierre Deslauriers, auteur du livre Travailler dans le communautaire*, « les employés qui profitent de meilleures conditions de travail sont plus en mesure de donner un rendement accru et de mieux travailler avec la communauté ».
Vouées à la pauvreté?
Bien qu’ayant souvent la « vocation », les travailleuses et les travailleurs du communautaire méritent d’être reconnus pour leur travail et d’être soutenus en conséquence. On fait souvent le parallèle entre le « missionnariat » des travailleuses du communautaire et les communautés religieuses. Pourtant, les religieuses qui ont donné leur vie pour aider les plus démunis sont soutenues toute leur vie par leur communauté, même quand elles ne sont plus en mesure de travailler, ce qui n’est malheureusement pas le cas pour les travailleuses du communautaire. Leur vocation les mène dans bien des cas à une retraite sous le signe de la pauvreté.